Epiphanie, son histoire et la galette des rois.

Par Produits BIO

Grandes et petites histoires autour de l’Epiphanie et de sa galette des rois, des traditions plusieurs fois millénaires et chaque région ou chaque pays, fait la fête à sa façon.

La Galette des rois : C’est quoi

La galette des rois est une galette traditionnellement élaborée et consommée dans une majeure partie de la France du Nord, au Québec, en Acadie, en Suisse, au Luxembourg, en Belgique   à l’occasion de l’Épiphanie, souvent connue aussi comme la fête des rois mages, et c’est aussi pour les puristes, le jour de l’apparition du Messi venu et incarné.

Le chiffre trois, a toute une symbolique dans la religion chrétienne, il semblerait que ce chiffre ait été choisi de manière arbitraire, mais trois options semblent tenir la vérité, une des trois est surement la bonne, mais nous ne savons pas laquelle  :

  • a)-  Il fait d’abord référence aux 3 continents : Asie, Afrique et Europe, qui étaient les seuls connus à l’époque.
  • b)-  C’est aussi l’image, et le nombre des trois fils de Noé : Sem, Japhet, et Cham qui selon la bible se répartirent le monde, après le déluge : Sem l’Asie, Japhet l’Europe, et Cham l’Afrique.
  • c)-  Mais, il représente surtout le nombre de cadeaux apportés au petit Jésus, par les trois rois mages  : l’or, l’encens et la myrrhe.

Cette fête chrétienne qui célèbre la visite des rois mages (Gaspard, Melchior et Balthazar) à l’enfant Jésus, est célébrée selon les pays dans les premiers jours du mois de janvier,  ou le premier dimanche après le

Il faut attendre le IIIe siècle pour que l’on qualifie ces hommes de “rois”, puis de rois mages, sous la plume de l’auteur antique Tertullien. Puis, il faut encore patienter jusqu’aux VIe et VIIe siècles pour qu’ils reçoivent un nom et une origine, mais les écrits sont flous, et parfois les légendes diffèrent.

Cette galette porte parfois d’autres noms, par exemple dans les régions Sud de la France, elle est appelée galette parisienne, régions où l’on y mange, non pas la galette, mais le gâteau des rois.; ou la couronne des rois, car le gâteau est fait de forme ronde, et il agrémenté de fruits confits et parfumé à la fleur d’oranger.

Son origine,  n’a rien de religieux, et cela semblerait remonter sans doute à l’époque des Romains, qui fêtaient à ce moment là, les Saturnales (après la mi-Décembre), période de trêve, où la puissance des maitres sur les esclaves était suspendue, pour une courte durée.

Les Saturnales, étaient le  fêtes en l’honneur de Saturne, avaient lieu durant la semaine du solstice d’hiver (17 au 23/12) et au cours desquelles on échangeait souhaits et cadeaux et on accordait aux esclaves la plus grande liberté, elles donnaient lieu à de grandes réjouissances populaires.

Durant cette période, toutes les barrières sociales disparaissent, on organisait des repas fastueux, échangeait des cadeaux, et l’on décorait les maisons, avec des plantes vertes, du houx, du gui et du lierre notamment, et l’on offrait aux enfants toutes sortes de figurines et de jouets en bois.

Et la galette des rois, laquelle sacrait le « roi » de la fête, qui était un esclave ; et elles  étaient précédées par la fête de Epona le 15 Décembre  (la déesse gauloise de la fertilité), et suivies par la Sainte Ops, déesse de la terre et femme de Saturne (d’où le fait, de la fêter après les Saturnales).

Galette, Couronne ou Brioche

Les écrits, situent aussi, la tradition  aux environ du 14° siècle où pour la première fois à Besançon des moines ont commencé à élire leur chef de chapitre en mettant une pièce d’or dans un morceau de pain. Le pain a ensuite été remplacé par une couronne de brioche (les gourmands !) et la pièce d’or par une fève (plus économique !), et sans doute nous tenons là une part de la réalité.

C’est aussi autour du 13°-14° siècle qu’apparaissent les premières traces de gâteau du partage lors de l’Epiphanie (partagé en nombre de parts des présents plus une, la part du pauvre). La tradition d’envoyer l’enfant le plus jeune sous la table, pour faire le choix, censé être le plus innocent, viendrait également de cette même époque

La galette des rois prend des formes et des parfums variés selon les régions et les traditions locales.  Au 16° siècle, le gâteau des rois a fait l’objet d’une guerre féroce entre les boulangers et les pâtissiers, chacun voulant le monopole de la vente de ce gâteau, sentant déjà là un marché juteux, et très rentables pour ces durs mois d’hiver (décembre, Janvier).

Pâtissiers et Boulangers, tous revendiquaient le monopole, pour la vendre.

Le roi François 1° accorda le droit aux pâtissiers. Les boulangers contournèrent leur interdiction de vendre des gâteaux des rois en les substituant par des galettes qu’ils offraient à leurs clients. A Paris, la galette s’est un peu mélangée avec le pithiviers pour devenir une galette de pâte feuilletée fourrée à la frangipane.

Mais toutes les régions françaises revendiquent une galette, par exemple en Alsace, on prétend que la galette d’origine était faite avec de la viande, dans le sud, avec des fruits confits, mais peu importe le lieu où l’on se trouve la galette des rois à trouvé son public, qu’elle soit salée ou sucrée.

Epiphanie fêtée aussi, dans d’autres pays

  • En Espagne,

On profite du « Jour des trois Rois » pour échanger les cadeaux de Noël puisque, originellement, ce sont les rois mages qui apportèrent des présents, 12 nuits après la naissance de l’enfant Jésus. La veille, des carrosses paradent dans les rues, c’est la cavalgata.

On lance fruits confits et des bonbons, prémices du lendemain. On confectionne le « Roscón de Reyes », un pain en forme de couronne parfumée de zestes d’oranges et de citrons, de brandy et de fleur d’oranger, garnie de fruits confits dans lequel on glisse une pièce d’argent, une figurine de porcelaine ou un haricot sec.

  • En Italie,

En Italie, l’Épiphanie est aussi l’occasion de recevoir ou non des cadeaux et quelques gourmandises : une sorcière issue du folklore italien, la « Befana », profite du 6 janvier pour apporter des sucreries aux enfants sages, et… du charbon aux autres ! Celui-ci est tout de même apprécié car il est fabriqué en sucre ou en réglisse.

  • En Allemagne,

La tradition de l’Épiphanie est plus musicale ;  Il est coutume de voir, dans les régions à dominante catholique comme la Bavière, des « Sternsinger », ou « chanteurs à l’étoile » : ces jeunes choristes déguisés en Rois mages passant de maison en maison, munis d’un bâton de pèlerin surmonté d’une étoile. 

Leurs chants ont vocation à récolter des dons et quelques friandises au passage. Le 6 janvier est férié dans trois régions allemandes : la Bavière, le Bade-Wurtemberg et la Saxe-Anhalt, dans la région de Cologne, les reliques sont conservées depuis le Xiième siècle dans la cathédrale.

  • En Russie othodoxe,

Le 6 janvier est le jour de la fête de Noël selon le calendrier orthodoxe. Selon la tradition, le père Gelo distribue des cadeaux avec Babushka, une vieille femme qui l’aide dans sa distribution.  Il est également courant pour les orthodoxes de prendre un bain glacé dans des cours d’eau bénite.

Ils s’y immergent trois fois dans les cours d’eau préalablement bénis par les prêtres orthodoxes, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, en souvenir du baptême de Jésus (toujours le chiffre 3, si symbolique dans la religion chrétienne).

  • En Bulgarie et en Grèce.

On plonge également dans les eaux glacées d’un lac, à la recherche d’une croix lancée par un prêtre orthodoxe. Selon la légende, celui qui récupère cette croix, bénéficiera d’une excellente santé pendant toute l’année.

  • En Roumanie,

Dénommée Boboteaza, c’est un moment unique et privilégié pour de nombreux roumains, des courses de chevaux sont organisées, un peu partout.

Les cavaliers sont bénis par des prêtres, en saupoudrant de l’eau avec des branches. La croyance populaire, dit que si une femme glisse ou tombe dans l’eau, elle se mariera sûrement dans l’année.

Auteur Antonio Rodriguez, Directeur Clever Technologies 

 

 

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