L’argania spinosa appelé plus communément « arganier » est un arbre béni dont les populations amazigh utilisent le fruit depuis des millénaires. Evoluant dans des terres arides et désertiques, il constitue un bien précieux pour l’économie locale du sud marocain. Zoom sur un arbre qui par essence est à la base de toute une filière de produits agricoles bio et fait vivre des coopératives entières.
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L’huile d’argan : l’elixir de jouvence aurifère du sud-marocain
De l’argania spinosa, on tire grâce à la pression de ses amandons l’une des huiles cosmétiques la plus chère du monde. En l’occurence, il s’agit de l’huile d’argan cosmétique. Un liquide précieux bénéfique et régénérant dont la filière cosmétique bio s’arrache le monopole.
Lucrative et vivrière à la fois, la production d’huile d’argania spinosa vit au rythme de la nature. Car si elle est chère, ce n’est pas son mode d’extraction traditionnelle qui en est la cause. En effet, les causes explicatives de l’inflation sont plus à rechercher dans des causes naturelles.
En effet, l’argania spinoza ne produit pas des fruits chaque année. Du coup toute la production issue de l’argan vit au rythme de la campagne, des chèvres ainsi que des floraisons.
Par ailleurs, l’amandon de l’arganier permet aussi de produire une huile culinaire excellente pour la santé. Celle-ci est d’ailleurs très prisée des chefs gastronomiques exerçant en Côte d’Azur. Avec son léger arrière goût de noisette, les matinées des habitants des régions d’Essaouira et Souss Massa Draa sont rythmés par la consommation de thé à la menthe et de nutella berbère.
En l’occurence, il s’agit d’un produit bio élaboré à base d’amandes grillées, de miel et d’huile d’argan alimentaire. Un produit très diététique, lipidique et riche en oméga 6. Un acide aminé essentiel dont beaucoup de français sont en carence.
Le miel d’argania spinosa : une pure merveille de la nature
Produit de la ruche rare et au gout exceptionnel, le miel d’argan figure parmi les sucreries mellifères les plus chères du Maroc. Par nature, c’est un miel de qualité supérieure, monofloral typique de la région et surtout unique. Au coeur des arganeraies, les butineuses peuvent idéalement rôder autour des les fleurs dès le printemps. En effet, l’avantage que procure la nature des plateaux du Haut-Atlas se caractérise par un air assez sain et où la pollution aux pesticides n’est pas la norme contrairement à d’autres régions du royaume marocain.
En effet, les arganeraies constituent l’espèce arboricole majoritaire dans le paysage. C’est d’ailleurs ce que vous pourrez apercevoir sur l’image qui illustre cet article.
Arbre épineux à rameaux, le pollen des fleurs de l’Argania Spinosa est réputé pour être à l’origine d’un miel parfumé, doux, fructosé, dégageant lui aussi une légère saveur de noisette.
Un avenir précaire et un équilibre en danger
Malheureusement, les parcelles naturelles d’argania spinosa diminuent d’année en année. Les raisons qui en découlent sont diverses. Parmi les explications plausibles, il y a :
- l’exploitation du bois de l’arbre pendant les périodes hivernales par un public mal avisé sur les causes environnementales
- l’urbanisation croissante autour de la ville d’Agadir qui croque de plus en plus de terrain
- le rôle de moins en moins répandu des chèvres qui en déféquant les noyaux d’argan favorisent la reproduction de l’arbre.
- le manque de volonté politique pour pérenniser la plantation d’arganiers.
Pourtant, dans un environnement hostile, cet arbre a tout de bon pour préserver l’équilibre des régions où il poussent. Premièrement, il permet de lutter efficacement contre l’avancée du désert à l’intérieur des terres. Puis, il agit efficacement contre l’érosion. En effet, les racines de l’arbre permettent de créer de petites fissures au coeur de la terre. Elles facilitent la pénétration de l’eau et le recharge des nappes phréatiques lors des petites averses.
Du coup, les produits à base d’argan devrait sensiblement augmenter dans les magasins bio du fait de la forte demande, de la conjoncture économique actuelle et des arguments que nous venons de développer.
Plus d’information
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